25.3.12

Sortez tous du placard !

J'ai dans la tête cette séquence d'un dessin animé de Tex Avery (un des vieux, et non un de
ces horribles remake qui passent sur Télétoon) où un détective privé ouvre un placard, dans un manoir, et des dizaines de corps en sortent, tombant les uns à la suite des autres comme des dominos ou comme un château de cartes. J'inspecte mes placards à la recherche d'amis oubliés que j'aurais, dans un moment d'égarement fatal, abandonnés. C'est la première fois peut-être que Charlie a une bonne idée, mise à part l'histoire d'Arthur, en quatre ans : il a décidé de sauver la vie à tous ceux que j'ai laissé derrière, sur Africa Panda, les Trois B, ou au fond du carton à dessins à droite sur Kareeboo's. Il y en a certains, certes, qui ne donnent pas envie de les sauver. J'espère que Charlie saura montrer que son cœur est en or massif et non juste recouvert d'une feuille d'or, genre c'est trop cher. La générosité doit triompher.

J'ai ouvert un placard dans l'aile est de K's et j'ai trouvé des vieilles chansons. Elles étaient bien dissimulées. Vous ne pourriez les trouver. Elles demandent à être dépoussiérées. Elles demandent à être soigneusement nettoyées. Les paroles pourraient être améliorées, voire remplacées par des monstres en français. Il y en a cinquante-deux dans une boîte de chaussures, elles tremblent et elles se serrent les unes aux autres pour ne plus avoir froid. Il y en a trois dans la boîte de sardines à côté, tellement serrées qu'elles auraient honte de se plaindre du froid. Ensuite, il y en a trente deux réparties dans deux sacs en plastique,
elles sont de qualités très diverses, celles-là. Leur potentiel est souvent réduit en poussière à coups d'échos et de réverbérations bizarres. Vingt-trois autres ont des déformations vocales et logent dans un pot de Nutella, à l'étroit. Sept autres se battent, cachées sous une pièce de deux euros. Vingt-et-une autres dorment sur un oreiller avec des mots en anglais cousus dessus. Huit dernières font la fête à l'intérieur de la serrure.

J'ai quitté l'aile est et suis sorti de K's. Je suis rentré à la maison, ici, dans les souterrains des Trois B, d'une certaine manière. Qu'est ce que je trouve en arrivant ? Je tombe sur des monstres qui s'entredévorent sur le seuil. Pourquoi vous vous battez comme ça ? Je leur demande. Et là je me rends compte qu'en fait ils essaient de bouffer le plus grand qui essayait de s'imposer comme Roi, partant du principe que c'est lui le plus grand. J'essaie de les séparer, mais quand même, c'est pas facile de séparer des monstres en plein fight. Alors, même si c'est contre mes principes, j'appelle Charlie à l'aide.
La fin de l'histoire ? Il faudra la demander à Charlie.

 Narrativement votre, Oscar

2 commentaires:

  1. J'ai toujours cru que le problème eh bah il était dans mes pieds, mais en fait, tu as peut-être raison. C'est probablement dans ma tête que mon encéphale droit et mon encéphale gauche se fightent pour la dernière Danette à coups de folie. Mais qui les arrêtera ?

    RépondreSupprimer

Laisse un mot, t'auras peut-être un kiri.