29.3.12

Arthur est ressucité

Reprenons. Alexandre, ce sale gosse pourri gâté, a coupé la tête d'Arthur avec son épée en plastique. Il a jeté la tête à la poubelle et le corps à la benne. Mais devinez quoi, j'allais pas le laisser pourrir, donc j'ai décidé que Lou, la fille qui fait des rêves de loups qui hurlent à la lune comme des fous, lui recollerait la tête sur les épaules avec de la colle UHU et des barrettes. Donc voilà. Arthur est ressuscité. Un autre miracle du Woist.


Miraculeusement votre, Oscar

28.3.12

Nous on hurle à la lune comme des fous

How long will we be howling at the moon?
Our lungs oughta be blowing up some soon.
We are wolves and we wail like whales,
Sailing away to where we'll live well.
I allow our well of cries to run dry.
High and low as well as the clouds in the sky.
And when rain falls down from the stars,
Quench my thirst, pain turns to scars.

Elle c'est Lou, les bottes plantées comme des clous dans la boue qui lui éclabousse les joues.

Aoument votre, Charlie.

25.3.12

Sortez tous du placard !

J'ai dans la tête cette séquence d'un dessin animé de Tex Avery (un des vieux, et non un de
ces horribles remake qui passent sur Télétoon) où un détective privé ouvre un placard, dans un manoir, et des dizaines de corps en sortent, tombant les uns à la suite des autres comme des dominos ou comme un château de cartes. J'inspecte mes placards à la recherche d'amis oubliés que j'aurais, dans un moment d'égarement fatal, abandonnés. C'est la première fois peut-être que Charlie a une bonne idée, mise à part l'histoire d'Arthur, en quatre ans : il a décidé de sauver la vie à tous ceux que j'ai laissé derrière, sur Africa Panda, les Trois B, ou au fond du carton à dessins à droite sur Kareeboo's. Il y en a certains, certes, qui ne donnent pas envie de les sauver. J'espère que Charlie saura montrer que son cœur est en or massif et non juste recouvert d'une feuille d'or, genre c'est trop cher. La générosité doit triompher.

J'ai ouvert un placard dans l'aile est de K's et j'ai trouvé des vieilles chansons. Elles étaient bien dissimulées. Vous ne pourriez les trouver. Elles demandent à être dépoussiérées. Elles demandent à être soigneusement nettoyées. Les paroles pourraient être améliorées, voire remplacées par des monstres en français. Il y en a cinquante-deux dans une boîte de chaussures, elles tremblent et elles se serrent les unes aux autres pour ne plus avoir froid. Il y en a trois dans la boîte de sardines à côté, tellement serrées qu'elles auraient honte de se plaindre du froid. Ensuite, il y en a trente deux réparties dans deux sacs en plastique,
elles sont de qualités très diverses, celles-là. Leur potentiel est souvent réduit en poussière à coups d'échos et de réverbérations bizarres. Vingt-trois autres ont des déformations vocales et logent dans un pot de Nutella, à l'étroit. Sept autres se battent, cachées sous une pièce de deux euros. Vingt-et-une autres dorment sur un oreiller avec des mots en anglais cousus dessus. Huit dernières font la fête à l'intérieur de la serrure.

J'ai quitté l'aile est et suis sorti de K's. Je suis rentré à la maison, ici, dans les souterrains des Trois B, d'une certaine manière. Qu'est ce que je trouve en arrivant ? Je tombe sur des monstres qui s'entredévorent sur le seuil. Pourquoi vous vous battez comme ça ? Je leur demande. Et là je me rends compte qu'en fait ils essaient de bouffer le plus grand qui essayait de s'imposer comme Roi, partant du principe que c'est lui le plus grand. J'essaie de les séparer, mais quand même, c'est pas facile de séparer des monstres en plein fight. Alors, même si c'est contre mes principes, j'appelle Charlie à l'aide.
La fin de l'histoire ? Il faudra la demander à Charlie.

 Narrativement votre, Oscar

18.3.12

Appel à l'aide d'Oscar

La censure m'a empêché de répondre à Bop. Charlie et moi, d'une certaine manière, nous ne faisons qu'un. Et tout ce que je fais, il le sait. J'ai déjà du mal à écrire ça... il tente de m'en dissuader... tout va bien, ici, tout est bien qui va bien au paradis des kiris. On n'a jamais vu lieu plus agréable où il fait meilleur vivre...

Sincèrement censurialement votre, Oscar

17.3.12

Trève #1 entre Oscar et Charlie

Aujourd'hui, Charlie et moi, nous avons fait une chose terrible. Nous avons mélangé deux chansons (déjà audibles sur ce blog) pour en faire une seule qui raconte la mort d'Arthur. Du coup, le choc a été dur pour Charlie. Il a fait la gueule toute la soirée. Mais il me fait pas la tête à moi. Le responsable, c'est Alexandre, celui à qui s'adresse cette chanson. Donc une trêve passagère s'annonce. Et voici le fruit de cette alliance.
Son nom c'est Arthur.
Il habite dans ton placard.
Il fait trembler les murs,
et c'est même pas un cauchemar.
C'est un vrai de vrai,
de vrai de vrai :
un vrai monstre avec toutes ses dents d'lait.

Pacifiquement votres, Oscar et Charlie

16.3.12

Revendication pour un statut social plus avantageux

Un monstre n'est pas bête. Il sait très bien que quand on est un cauchemar, on a pas autant de droits que quand on est un citoyen. De toute façon, nous savons tous pertinemment que l'appellation "citoyen" disparaitra en même temps que le système actuel. Toujours est-il que cette disparition se fait attendre. Alors, tant que nous n'aurons pas renversé la société, nous revendiquons un statut social plus avantageux. On n'est pas des cauchemars. Nous réduire à cette vulgaire pensée involontaire, parasite et éphémère, c'est nous insulter. Or, nous ne sommes pas un minorité impuissante et oppressée. Nous sommes aussi nombreux que les grains de sable dans le Sahara. Donnez-nous le statut de monstres. Ne dites plus à vos gosses qu'ils ont juste fait un cauchemar. Dites-leur que, oui, il y a un monstre dans leur placard. Sinon, voyant que vous ne les croyez pas sur parole, ils se détourneront de vous. Ils se tourneront alors vers nous. Et nous leur ferons confiance et leur donnerons confiance. Ils finiront par faire la révolution avec nous et contre vous. Alors, donnez-le nous, ce statut.

En avance, merci, Charlie

Contre la contre-révolution de Bop


Vous savez que sur ce blog on ne peut rien me cacher. Quiconque se mutinera contre la Mutinerie sera muté à Pétaouschnock. Rien ne peut écrabouiller les monstres. Alors je m'adresse à celui qui se planque sous le pseudonyme quasi-anonyme de Bop. Oui, toi, Bop. Je te parle à toi, qui veux faire revenir Oscar sur le devant de la scène. Je vois pas pourquoi tu veux qu'il revienne. Il ne publiait plus rien, Oscar. Il a échoué. Un blog n'est pas un C.V et ça, lui, il l'a pas compris. Il ne postait plus que des travaux d'école. Il s'est enfermé dans son travail. Il a oublié pourquoi il faisait tout ça. Il a oublié sa rage et son courage. Même toi, il t'a oublié. Il sait même pas qui tu es. Bop. Ça nous dit quelque chose à tous les deux, mais... Ce n'est qu'un pseudonyme et n'importe qui peut l'utiliser. Il y a peut-être plusieurs Bop. On ne fait pas confiance aux pseudonymes. Alors essaie pas de libérer Oscar. Je sais même pas comment tu comptes faire en fait. Franchement. Face à un blog plat et solide comme ton écran d'ordinateur, comment tu veux lutter? Le combat est en marche et tu ne peux pas lui faire de croche-pieds. Oublie la musique d'Oscar, écoute la musique de Charlie et fais la révolution avec les monstres. Parce qu'on n'est pas des monstres pour rien : on peut faire des trucs monstrueux, devenir très très dangereux, vous faire vivre des trucs très très douloureux. Ton courage, Bop, c'est du pourage.
Tristement déçu par votre trahison, Charlie

11.3.12

Abolition du punissage

GRANDE BULLE DE NOTRE COMPOSITION

Tous les enfants apparaissent libres et égaux. Leur liberté est un droit qui n'est pas pour les aliens, qui sont libres, aussi, mais il s'agit d'une autre liberté. Cette liberté a pour limite le point où elle vient parasiter l'imagination d'un autre. Leur égalité est un droit qui erre en chacun d'eux, et qui s'égare même parfois. C'est une égalité au goûter et à chat.

Les enfants ont des souterrains. Aucun adulte ne peut prétendre y entrer sans y avoir été très très très vite invité. Cette invitation prend la forme d'un mot de passe et n'est pas pour la vie. Tout adulte qui utiliserait cette invitation autrement que pour jouer pour de vrai de vrai sera privé.

Les enfants ont le droit de confisquer l'invitation, par tous les moyens, même la bagarre, si nécessaire, car ils ont des souterrains.

OIE N°1
 Il est interdit d'envoyer au coin, sauf si on est vraiment très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très très méchant.

OIE N°2
Il est interdit de construire un coin dans une cabane, sauf autorisation très très rapide du chef de tous les pirates, de tous les indiens, de tous les cowboys, de tous les soldats, de tous les monstres, de tous les chats, de tous les éperviers, de toute l'équipe, de toutes les poules, de tous les renards, de toutes les poules, et tout et tout.

OIE N°3
On a pas le droit d'être le chef si on est pas un enfant.

BOÎTE À BN
Etre un enfant, ce n'est pas être dans les mines, c'est être dans les souterrains. C'est différent. Parce que les grands ne sont plus dans les mines, mais ils peuvent être quand même des enfants, et donc, dans les souterrains.

Charlie, le chef du conseil

Rappel

Je vous rappelle que vous ne savez pas où je suis, ni où est Oscar. Alors ne le cherchez pas ou bien vous allez me trouver.
Monstrueusement votre, Charlie

Appel au calme du 11 mars 2012 d'Oscar

Non mais vous vous êtes vus? Vous êtes fous! Vous lancer dans une révolution le poing au vent sans me consulter avant! Vous êtes vraiment que des enfants. Mais il faut grandir, les gars! S'il vous plait... S'il vous plait, enlevez vos portraits du fond de mon blog. Y en a trop, on croirait que c'est Keith Haring qui a fait la déco. Mais c'était un gamin, lui! Il faut pousser, les gars. Il faut que vous oubliiez vos dents de lait, pour laisser la place aux dents de sagesse. Et surtout, surtout, arrêtez d'écouter Charlie! Il est maléfique, malin et malveillant. Il a dit que j'étais parti, mais c'est pas vrai. Il me garde enfermé dans une cellule du blog. Oh, au fait, si quelqu'un se portait volontaire pour venir me libérer, j'apprécierais. On mange que des kiris, là-bas. Sinon, si vous voulez pas me sauver, vous pouvez au moins freiner votre besoin de révolution. Le monde est très bien tel qu'il est. Croyez-moi. Croyez en Oscar. Voilà une petite chanson qui va, à tous les coups vous ramollir. C'est parce que c'est du reggae. Allez, laissez-vous rincer le disque dur en écoutant de la musique rebelle qui vous permettra de lever le poing dans la fosse devant la scène plutôt que de risquer bêtement votre peau devant les lieux de pouvoir, protégés par des poules, armées, jusqu'aux dents, qu'elles auront un jour. Croyez en Oscar.

Cordialement votre, Oscar

10.3.12

Naissance de Charlie

Qu'est-ce que tu fais, tout seul, ici? C'est Oscar qui t'a abandonné, comme ça, tout seul dans le noir? Il a abandonné tout le monde. Mais c'est fini. Il est parti. Je prends le relai, petit. Au fait, moi c'est Charlie, celui que tu sais pas où il est. Avec Oscar, on aurait pu créer un crew, ou bien un collectif. Mais à deux dans le même corps on se serait donné des coups, parce qu'on n'est jamais d'accord. Et puis on aurait eu l'air fou, à dire on en parlant de nous. On nous aurait mis sous les verrous. On aurait croupi dans un trou. Et sans groupie du crew, on se serait croqué les poux entre nous. Avec une camisole de force, rouge et blanche, si on a de la chance, moi je pense que j'aurais été beau gosse; j'aurais mis les infirmières en transe. Mais j'ai peur des coups de crosse et qu'il y ait une sale ambiance, comme tellement de persil qu'on ne voit plus tes gencives. Naaaan... C'aurait été nul, l'asile. C'eut été inutile, que je crame toutes mes piles à me faire pomper l'hémoglobine par ces crocodiles, ces vils reptiles du Nile Nil, qui viennent jusque dans l'Ill pour nous voler notre endorphine. A chaque fois, avec leurs suppositoires, ils auraient transformé les interrogatoires en exclamatoires. Ils se seraient tous mis d'accord. Ils auraient uni leurs efforts à chercher toutes les causes et les ressorts, les symptomes forts qui auraient affirmé avec leur voix de ténor qu'on est retors. P**ains d'alligators. Et p**ains de caïmans, qui m'auraient fait perdre notre temps avec leurs lunettes. Je les déteste. On n'est pas schizophrène, quoi. Ça nous aurait mené où, ces questionnements, hein? Nulle part. Alors voilà. Moi c'est Charlie, lui c'est ou c'était Oscar. Soyez gentils et on vous racontera des histoires.

Mais comptez surtout sur moi, pas sur Oscar.

Monstrueusement votre, Charlie